Un Rambo crypto-gay avec coupe-mulet & mini-short moule-burnes face à des mecs lourdement armés.

Un groupe de mercenaires dirigé par le Colonel Hogan kidnappe de parfaits inconnus afin de s’en servir comme proies humaines durant leur entraînement. Sauf qu’un jour, ils auront le malheur de kidnapper la mauvaise personne, à savoir Mike Danton, vétéran du Vietnam, véritable machine de guerre et surtout… ancien élève d’Hogan !

David A. Prior (Aerobic Killer - 1987) se fera connaître auprès de la sphère nanarde grâce à Ultime combat (1987), l’archétype de la Série B bourrine et testostéronée. Avec dans le rôle-titre, Ted Prior qui n’est autre que son frère. On le retrouve ici en ersatz de Rambo (& Rahan), avec son mulet blond qui virevolte au vent et affublé d’un mini short saillant. Ce dernier était en train de sortir les poubelles (!) lorsqu’il a été kidnappé par les hommes d’Hogan. Et le voilà perdu au beau milieu de nulle part, une pseudo jungle équatoriale située à 75miles de Los Angels où notre Rambo crypto-gay, torse poil parfaitement huilé, pieds-nus et mini-short moule-burnes se retrouve livré à lui-même face à des mecs lourdement armés.

Bien évidemment, oubliez toute notion de subtilité au cœur d’un scénario écrit à la va-vite. Le film se veut bourrin et rentre-dedans. C’est d’ailleurs ça qui fait le charme du film, l’ensemble du casting joue approximativement, les scènes d’action se veulent badass et certaines nous offrent quelques beaux moments, notamment à 5min de la fin, une magnifique séquence de fight entre notre héros et un mercenaire qui finira le bras coupé à la machette (Danton s’en servira même pour le frapper avec). Une Série B d’action caricaturale qui ne lésine pas sur les clichés inhérents au genre et cela en devient même drôle à défaut d’arriver à prendre le film au sérieux. En même temps, il est difficile de ne pas en rire, à voir Ted Prior en mini-short pris en chasse par des mercenaires. Le film est bien évidemment un prétexte à mettre en avant les atouts physiques du frère du réalisateur. Ted Prior, avec sa carrière de mannequin & de culturiste (il a même posé pour le magazine "PlayGirl's", la version féminine de "PlayBoy") avait tous les avantages pour ce type de rôle (le réalisateur ne lésine pas sur les nombreux plans dénudés de son frère, exhibant fièrement ses muscles, d’où un magnifique freeze frame à la toute fin du film).

Fortement inspiré par des films tels que Les Chasses du comte Zaroff (1934) ou la saga Rambo, David A. Prior nous offre un film devenu culte pour les amateurs de nanars. Un film qui connaître d’ailleurs un certain succès au fil des décennies, raison pour laquelle le réalisateur y donnera une suite plus de 20ans après avec Deadliest Prey (2013), toujours en compagnie de son frère.

(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2021)

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➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Rambosploitation »

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