Six ans après l'excellent deuxième opus de la saga, revoici Selene, ses flingues et sa tenue en vinyle prête à défourailler du lycan à nouveau ! Passé un honteux prélude racontant aux pauvres fous qui n'auraient pas vu les deux premiers opus avant d'aller voir ce nouveau film, nous voici dans une guerre nouvelle opposant les humains aux vampires et aux lycans...
Selene perd son Michael (Scott Speedman ayant refusé de revenir, c'est en réalité une doublure sur laquelle est placé digitalement le visage de Speedman, le résultat est bluffant), se prend une bombe dans la tronche et s'endort pendant douze ans avant de se réveiller dans un labo à poil, glacée et pas contente. Et c'est parti pour une nouvelle aventure composée de traitres, de monstres et de révélations grosses comme des maisons !
Quoi de nouveau dans ce quatrième opus ? Un univers urbain pas très futuriste malgré son époque, un immense loup-garou capable de se régénérer plus vite que Wolverine et... c'est tout ! Ne prenant aucun risque pour ce retour en fanfare, les deux nouveaux réalisateurs (les Suédois Måns Mårlind et Björn Stein, déjà auteurs du thriller Le Silence des Ombres) nous livrent un Underworld tout à fait classique avec son lot de cascades aériens au ralenti, ses fusillades bourrines, son bestiaire soigné et les poses héroïques à n'en plus finir.
Tout comme la saga Resident Evil, ils incorporent des gimmicks empruntés ici et là aux films du genre... On masse le cœur à travers les entrailles comme dans Matrix Reloaded, on va dans le bâtiment secret pour délivrer une gosse comme dans Blade Trinity et j'en passe...
Dénué de toute originalité mais foncièrement agréable, ce quatrième opus vise l'efficacité avant tout. Plus de sang, plus de gun-fights, moins de scénario et moins de matière grise. La recette fonctionne, Underworld : Nouvelle Ère étant bien plus réussi que son prequel de prédécesseur mais reste néanmoins bien en deçà des deux premiers films réalisés par Len Wiseman.