Outre le jeu très passable des acteurs et leurs dialogues ampoulés sonnant si faux (qui réussira à faire comprendre à Guédiguian qu'on n'écrit pas comme on parle et vice-versa?), outre le refus du récit historique après néanmoins un prologue en noir et blanc prometteur mais hélas trompeur au détriment d'un banal et assez peu touchant drame familial, outre l'absence de tension et d'enjeux narratifs et la mise en scène plutôt plate, ce qui nous a le plus déplu dans le très moyen Une histoire de fou c'est la lâcheté du parti pris moral du réalisateur qui détourne le sentiment de culpabilité sur des Arméniens fautifs (pas tous bien sûr, mais ces terroristes) alors que les Turcs ont commis l’innommable. Que veut-il démontrer par cela? A-t-il l'intention de montrer aux criminels l'exemple à suivre, c'est-à-dire la repentance? Tout cela est assez vague et surtout insuffisant, trop indirect pour un sujet qui aurait mérité d'être affronté sans détour.