La jaquette pourrait faire croire à une comédie horrifique un peu potache, comme l'a pu l'être Lesbian Vampire Killers. Ce n'est pas tout à fait le cas.
Wayne Gretzky, à ne pas confondre avec le joueur de hockey, mais je ne pense pas que vous ayez fait l'erreur, est un vampire. Il est professeur à l'université, il est cool avec ses élèves, et se protège du soleil comme il peut. Mais Professeur G est impuissant, il n'arrive plus à faire sortir ses crocs. Car, 300 ans plus tôt, il est tombé amoureux d'une humaine, qu'il a un peu tué, par mégarde, le pauvre chou. Cette situation dont il s'est accommodé est mise à mal par l'arrivée de Chris, sosie de son amour autrefois. Les crocs sont de sortie, et ça le titille dans l'entrejambe, les deux consomment leur union, pas seulement sexuellement. Les problèmes vont arriver quand Chris va se mettre à péter les plombs.
On pourrait croire au teen-movie classique, la fac, le professeur charismatique, les filles qui sont jolies et en plein émoi hormonal. Il y a même un duo de jeunes héros classiques, le grand effacé, le gros obsédé. Mais Professeur G vampirise l'écran (hoho!). Ce qui n’est guère difficile vu la transparence des personnages.
Et on ne peut pas lui reprocher de proposer un contenu qui sorte un peu de l'ordinaire. Mais cela ne fonctionne qu'à moitié, car rien ne semble crédible. C'est une production à petit budget, la réalisation est plan-plan, le grain de l'image fait penser aux séries TV. Les comédiens sont mollement investis. Il était peut-être prévu d’en faire une série télévisée. Cela aurait permis d'affiner les personnages, développer les rebondissements notamment sentimentaux et finir dans un bain de sang épique. Ouais !
Mais non. Le résultat est une comédie sentimentale horrifique, canadienne de surcroit, mais qui ne fait ni sourire, ni fondre ni effrayer. Un mélange assez indigeste, mal remué, la recette n’a pas pris.