Que vaut vraiment cette suite au désastreux X-Men: L'Affrontement Final ici réalisée par le talentueux James Mangold ? Ben finalement, ça vaut le coup. Bien sûr, le film n'est pas parfait, autant du côté fidélité du comics que de la mise en scène mais dans l'ensemble, ce nouveau spin-off tient agréablement bien la route. En premier lieu, le scénario s'éloigne considérablement des précédents films, qui n'étaient qu'un amas d'action avec des mutants aux pouvoirs bien cool, pour servir ici une vraie histoire centrée sur le personnage.
Inspiré de son passage au Japon dans les années 80, ce nouveau pan de la saga ne s'intéresse donc plus au passé du griffu baraqué mais plutôt à son avenir, entremêlant souvenirs douloureux, rédemption inespérée et souhait d'en finir avec sa malédiction. Il va donc être confronté à une organisation familiale douteuse et trouver l'amour (bien que cette nouvelle romance soft soit un petit prétexte). Dans cette optique, Le Combat de l'immortel s'avère réussi et arrive à proposer des thèmes bien plus sombres quasiment dénués d'humour et agrémenté d'une atmosphère moins enfantine.
Pour le reste, outre le fan-service obligatoire comprenant quelques mutants et des séquences d'action pas vraiment utiles à l'intrigue, c'est surtout dans la mise en scène que le bât blesse... Les effets visuels sont clairement bâclés (la scène du train est à vomir), les plans sont quelconques et la photographie laisse à désirer alors qu'on aurait espéré tout un travail sur les ambiances nippones et l'atmosphère dramatique (peut-être qu'ils auraient du garder Amir Mokri pour le coup, le directeur de la photographie ayant été viré comme un mal-propre durant le tournage).
De plus, on regrettera un scénario certes intéressant mais qui souffre de détails simplistes, aseptisés pour plaire au grand public. Dans tous les cas, si Wolverine n'est pas le blockbuster espéré et encore moins le film X-Men du siècle, il a le mérite de divertir correctement le spectateur lambda, de satisfaire un minimum le fan du comics (qui aura toujours son mot à dire) et de demeurer un spin-off en soi réussi.