Aprés un Lame de fond passé assez inaperçu, Ridley Scott enchaîne avec A armes égales (G.I. Jane en VO) et se retrouve confronté à un sujet compliqué à aborder…
Car au travers de Jordan O’Neil, une femme qui se retrouve à suivre un stage d’entrainement militaire réservé aux hommes, il ne fait pas que parler de la place de la Femme dans l’armée. C’est bien de la place de la Femme tout court qu’il s’agit. Poussée par une féministe convaincu à s’engager et montrer de quel bois elle est faite, elle se retrouve trop vite écartée par les hommes, avant de vivre la même chose avec celle qui l’a poussée quand elle montre sa position : c’est à dire celle de l’égalité, ni plus ni moins. Et pour cela, Ridley Scott réussit son pari.
Tout comme pour son casting. Emmené par une excellente Demi Moore, accompagné entre autre de Viggo Mortensen, Jim Caviezel (dans un petit rôle) et Anne Bancroft, elle incarne parfaitement Jordan O’Neil. Ni trop féminine, ni à 100% masculine, elle a trouvé le milieu parfait entre les deux. Jusque là, le film semble donc être une totale réussite…
Mais, et c’est étrange de la part de Scott, c’est la mise en scéne, le montage et le rythme du film qui pose probléme. Parcequ’il faut être clair : le film est ennuyeux. De longues scénes de dialogues sans intérêt, des scénes d’expositions bien trop longue, un final prévisible et hors sujet… les moments de bravoures sont rares et l’action saccadés. Tout cela concourt à endormir le spectateur qui finira par se lasser et regarder le film d’un oeil distrait. Ce qui est franchement dommage mais place le film comme un des moins bon de son réalisateur…