La Galice jusqu'à l'hallali
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Meri, 30 ans, revient chez sa mère après 10 ans de mariage mais n'a pu emmener sa fille avec elle. Après le splendide Premières neiges et deux autres longs-métrages consacrés à la guerre et à ses conséquences, Aida Begić passe à tout autre chose avec Balada, inspiré par une ballade slave. Le film est déconcertant, se déroulant dans la Bosnie d'aujourd'hui, parfois réaliste avec un sujet fort autour du patriarcat, mais qui s'en échappe régulièrement avec des scènes d'auditions et des sous-intrigues plus ou moins pertinentes, dans une sorte de mise en abyme perpétuelle qui se révèle davantage sur la fin Une sorte de comédie brechtienne, donc, plutôt chaotique dans son déroulement et ses constants changements de style visuel, au point de devenir expérimental, à certains moments. Qu'est-ce qui relève de l'art et qu'est-ce qui a à voir avec la réalité semble se demander Aida Begić, sous nos yeux éberlués. Malgré ce fond et cette forme disparates, Balada n'est cependant pas un film ennuyeux, il lui arrive même d'être galvanisant ou touchant avec certaines scènes intimistes, traitées avec une ironie tranchante. L'interprétation enveloppante de Marija Pikić,contribue aussi à maintenir l'intérêt et oblige presque à finalement s'abandonner aux mille et un décrochages et ruptures de ton, dans un ensemble dont l'on retient principalement la mélancolie.
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Créée
le 10 sept. 2022
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