Tout a déjà été dit sur le film le plus emblématique de la "Nouvelle Vague" et premier long-métrage de Jean-Luc Godard. Ce petit film dépassait les codes et le formalisme inscrit dans les gênes du cinéma français. Avec les fameuses séquences comprenant des jumpcuts, les plans qui brisent le "4ème mur", les scènes improvisées, les musiques jazz et cette réalisation façon cinéma-direct. Mais on peut ajouter que A bout de souffle avait un charme et un côté cool comme tous les premiers Godard que l'auteur ne retrouvera jamais après les années 60, cette contradiction entre le jeu non-naturel des acteurs (Belmondo et Seberg sont séduisants) et une recherche de vérité avec le tournage dans les rues de Paris et l'absence d'artifices cinéma, c'était à la fois réaliste et pas. Le tiers du film se déroulant dans la chambre de Patricia et qui voit le cache-cache de la séduction entre les deux personnages est formidable.