À chacun son dû
6.7
À chacun son dû

Film de Elio Petri (1967)

Le film a beaucoup de chose à dire (corruption, rapport entre mafia et justice, une certaine hypocrisie de l'église) mais j'ai trouvé l'approche un peu distante et froide, assez typique de certain films paranoïaques italiens de cette période (Francesco Rosi et compagnie). Cette approche casse l'installation d'une ambiance oppressante et de la montée d'un suspens. Pourtant la mise en scène est assez réussie avec de longs plans mêlant travelling, panorama et (dé)zoom. Une manière indicible pour le cinéaste pour se rapproprier l'espace et apporter une présence menaçante qui tourne autour du pauvre fonctionnaire qui s'embarque plus ou moins malgré lui dans un piège tout en étant le jouet des institutions officielles et officieuses. Le climat est donc plus troublant qu'autre chose et ne parvient pas à mener le film où il devrait : dans une sorte de parabole à la Kafka (la fin évoque vraiment le procès).
L'autre problème, à mon gout, vient du choix de l'acteur Gian Maria Volonté qui joue ce professeur timide, mal à l'aise, manquant de confiance, rivé à sa sacoche comme Bernadette Chirac à son sac à main...
Malgré son immense talent d'acteur, il a "malheureusement" bien trop de charisme pour qu'on arrive à croire en son personnage "chetif". Il aurait vraiment fallut un physique bien plus banal et anonyme.
anthonyplu
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le 22 juin 2012

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anthonyplu

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