James Cagney passe par la case prison
Après avoir dénoncé un scandale auquel était mêlé un politicien véreux, un journaliste vertueux est victime d'un coup monté et se retrouve condamné à 20 ans de travaux forcés. Au pénitencier, il se lie d'amitié avec un gros bonnet qui lui propose rapidement une combine pour s'échapper...
Sorti en 1939, ce film nous montre qu'en 70 ans, peu de choses ont changé dans les prisons américaines : les matons cognent sur les prisonniers récalcitrants, les mouchards sont considérés comme des pestiférés, et les petites combines entre détenus sont monnaie courante. Malgré son innocence, Frank Ross se fait complètement casser par le système carcéral, et il devient peu à peu l'archétype de tout ce qu'il méprisait avant sa condamnation. Tel Miguel Alvarez dans la série Oz, il passe son temps au trou, et ses divers passages devant un comité de libération conditionnelle corrompu n'ont pas la moindre chance d'aboutir.
Même s'il était très apprécié à l'époque par "le camarade Staline", il faut quand même avouer que ce long métrage a pris un sacré coup de vieux. Les acteurs ont tendance à surjouer, les scènes d'action sont mollassonnes, et le code d'honneur entre prisonniers n'est pas crédible une seule seconde : tout le monde sait bien qu'en taule, c'est chacun pour soi, et l'acte héroïque accompli par l'un des personnages 20 minutes avant la fin du film est absolument inconcevable dans la vie réelle.
Bref, hormis une scène émouvante où le journaliste reçoit la visite de sa mère au parloir, ce film de prison n'est pas exceptionnel et il se destine avant tout aux fans du petit James Cagney.