Un vieux notaire avare, dur et froid, maltraitant son unique employé et sa rare famille, crache vertement sur l’esprit de Noël en cette veille de fête de 1820, jusqu’à ce qu’il reçoive la visite du fantôme de feu son associé qui l’alerte sur sa misérable condition post-mortem d’ancien pingre matérialiste également. L’introduisant au voyage dématérialisé auprès de trois autres fantômes de Noël, le vieillard glacé vivra trois aventures destinées à lui faire réinventer son propre cœur, mais seulement si ses choix agréent en ce sens.
Le premier ressuscite son enfance et les plus belles expériences qui ont pu épanouir ses si lointaines émotions. Le second lui permet d’observer lucidement la joie qu’il rate chez certains autant que la souffrance qu’il inflige chaque jour autour de lui, et de se réconcilier avec compassion et responsabilité. Le dernier lui permet d’observer le futur vide et nauséabond qu’il est prêt à léguer aux générations futures par sa vacuité affective.
Ce merveilleux conte de Noël, par son adaptabilité à n’importe quels domaine et époque, par sa simplicité fraiche et merveilleuse, par la beauté spirituelle qu’il engendre, par le jeu imaginaire inducteur de poésie et de mélanges de réalités chers à Charles Dickens, par son accessibilité à n’importe quel âge ou culture, peut être qualifié de génial. Adaptée plusieurs dizaines de fois au théâtre, la célèbre nouvelle de Dickens de 1843 verra ici en 1938 la 10ème version cinématographique sur 19.