Gasoil ou électrique ?
Dans l'air du temps, le sujet de ce documentaire est éminemment intéressant. Malheureusement tout cela manque cruellement de profondeur. Chaque problématique est survolée. On s'en remet bien souvent...
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le 12 oct. 2023
Très franchement, je ne demandais que ça. Une vision plus tempéré, plus équilibrée, sur la voiture électrique et son empreinte écologique. Pourtant, je ressors du documentaire avec seulement deux trois contre exemples (c'est bien), des nouvelles chansons rock pour ma Playlist (c'est chouette), et surtout la désagréable impression qu'on s'est un peu foutu de ma gueule (c'est con).
OK. Bon, ça reste bien de savoir que c'est minoritaire, mais bon... Ça part d'un mauvais pied quand même. Ça fait un peu journalisme de préfecture qui reprend les infos qu'on leur donne sans creuser.
2) les terres rares. Là, c'est du grand art. Les gars prennent UN contre exemple ultra mis en scène à base de démontage de bagnole (ouh qu'ils sont virils nos beaux journalistes) en prenant une électrique et une thermique. Oh surprise la Zoé électrique démontée ne tient aucune terre rare (car c'est un modèle avec une technologie minoritaire et visiblement outdated abandonné par tesla). Et oh surprise la thermique utilise UNE terre rare dans une des pièces du moteur (rien ne sera dit du volume utilisé, de sa difficulté d'extraction et de ses dégâts environnementaux). Et ils s'arrêtent là.
Écoutez les cocos. C'est super de montrer que les thermiques c'est aussi de la merde. Mais là c'est du foutage de gueule. La question des terres rares est au centre du bouquin de pitron qui détaille les conséquences pour une dizaine d'entre elles. Or ici, on ne saura donc rien de la majorité des bagnoles électriques- qui d'après tout le reste de votre profession font en moyenne une consommation bien accrue de terre rares, et notamment de certaines qui sont bien pire que celle utilisée dans les moteurs thermiques. Non, circulez y a rien à voir...
Je me suis arrêté là, j'ai pas pu aller plus loin. J'étais aussi saoulé par cette mise en scène constante qui semble devenu la norme dans toute entreprise de journalisme filmé. Je comprends qu'il y ait besoin d'inserts en contre champ du journaliste pour rythmer le montage. Mais quand les images du journaliste qui hoche la tête d'un air inspiré prennent la majorité du temps d'écran, le tout entre deux séquences de road movie cheveux au vent, il faut se poser des questions.
Créée
le 7 juin 2021
Modifiée
le 7 juin 2021
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