Sans forcement être le cousin Nu metal du jouissif Rampage que les synopsis et visuels pouvaient laissés croire, ce premier long de Joseph Hahn (platines de Linkin Park, secondé par Chester B. au score), quasi-homonyme d'un Joseph Kahn dont l'esthétique et les thèmes de son œuvre sont aussi très proches de ce film, voit également un jeune homme désireux de se payer un carton en choisissant ici une grande surface dans laquelle il travailla... Un point de départ qui bifurquera en fait sur les destins croisés de plusieurs clients de cet endroit, avec au-dessus du lot, un ado un tantinet je-sais-tout qui vivra sa propre aventure en marge des événements en cours.
Sorte d'Elephant en moins ennu... contemplatif, A Day to Kill, est donc un film "de personnages" nous offrant un échantillon de population banalement atypique, mais surtout (presque) tous attachants à leur manière, en particulier les "doyens" du lot, à savoir une jeune cinquantenaire inquiète de ne plus plaire à la gent masculine et un homme d'affaire qui subira les conséquences d'un acte mal interprété. C'est surtout la jeunesse d'aujourd'hui qui en prendra le plus pour son grade à la fois soucieuse et peste, mais régulièrement insupportable, aux frontières de l'anti-teen movie, s'il n'était un tant soit peu régulé par son perso principal, lui aussi, hors du rang.
Si le fond m'a bien plu, c'est également la forme qui m'a marqué, en particulier un générique d'ouverture surprenant se la jouant meta, ainsi que les quelques effets spéciaux du film utilisant le même procédé. Bien vu et amusant.
En conclusion ce film est pour moi une réussite, rythmé ce qu'il faut et intéressant au niveau des persos et interactions. Ce n'est pas un type de cinéma qui me fait fondre en temps normal, mais quand ça arrive, ça le fait bien, comme ici (vivement le second long du réal').