Un drame coréen réalisé par la jeune réalisatrice, July Jung, abordant des thèmes comme l'alcoolisme et la maltraitance sur les enfants. Ce film fut un véritable coup de cœur pour moi, et je regrette sincèrement que le cinéma coréen ne soit pas assez mis en avant en France. Le sujet m'a profondément touché, d'autant plus, que la manière honorable du cinéma coréen permet de ne pas rendre l'histoire lourde d'émotions. Pour résumer, Dohee-Ya, est la rejetté de son village, battue par son père alcoolique et maltraité par les élèves de son lycée, elle se réfugie son monde de danse et de bizarreries. Young-nam (Doona Bae de Cloud Atlas et The Host) , fraîchement arrivée, se retrouve nouvelle chef de la police du village et se prend de pitié pour elle, la prenant sous son aile. L'histoire se concentre sur Dohee-Ya, les difficultés de son quotidien et l’ambiguïté de son caractère si mystérieux. En tant que figure de femme forte et indépendante, Young-nam est l’héroïne du film, et tente de protéger Dohee-Ya des griffes de son père. Mais elle souffre également d'une certaine fragilité et doit faire face à ses propres démons. On comprends qu'elle même à des problèmes d'alcoolisme et tente de cacher un secret qui lui aura valu d'être radiée dans ce village reculé. En reprenant aussi le suspens et la tension des huis clos se déroulant dans un petit village, le secret de Young-nam se dévoile à nous, aussi inattendu que naturel. Soulevant les problèmes d'acceptation en Corée pour la communauté LGBT, on devient témoin du désir ambiguë et de la jalousie qui naît entre Dohee-Ya et Young-nam. Le regards des villageois, les dénonciations et la honte de sa différence retourne de manière imprévisible la forte Young-nam en position de victime à son tour. On ne s'attends pas non plus à la manière dont Dohee-Ya reprends le dessus des événements, ce personnage évolue de manière spectaculaire en prenant machiavéliquement sa revanche sur son village. Malgré parfois le manque de moral du film, la justice triomphe pour ces jeunes femmes, mais il faut alors quitter la troublante et oppressante campagne.
LeCiné Calorix

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