Mais quel film de faux-culs ! Après seulement 10mn de visionnage, j'ai été obligé d'arrêter.
Personnellement, j'ai été victime de harcèlement durant le collège, et toute ma période de scolarité (de mes 3 à 18 ans) a globalement été un enfer qui d'ailleurs ne s'est pas arrêté aux portes des écoles, et je peux vous dire que personne ne parle de nous en chialant comme ils le font dans les 15 premières minutes de ce film. Quand on est un souffre-douleur, PERSONNE NE NOUS CONNAÎT, et personne ne nous pleure sauf éventuellement nos parents (s'ils ne sont pas de véritables bidochons au cerveau creux eux aussi).
C'est bon quoi : le proviseur qui parle d'elle comme d'un modèle, les profs qui encensent "l'adorable personne qu'elle était", les nanas qui étaient amies avec ses amies et qui chialent, un de ses amis "intellos" et coincé (bravo le cliché dans un film sur le harcèlement !) qui se met à chialer comme une madeleine lui aussi, et pour finir la psychologue du lycée qui a les yeux mouillés........ Zzzz.... C'est bon quoi, arrêtez de vous foutre de la gueule du monde.
Vous êtes tellement des hypocrites qui veulent nier que le harcèlement se construit par TOUT LE MONDE, et que l'agressivité est GÉNÉRALE dans les couloirs, que les réalisateurs, bercés par cette mouvance de pseudo prise de conscience plein d'hypocrisie, ont pondu un FAUX-DOCUMENTAIRE (oui oui, un faux-documentaire avec des acteurs !!) pour faire croire que le mal-être et le suicide c'est un accident dû à un virus ou... à un concours de circonstances !!
C'est même pas un film ! C'est un film qui IMITE UN DOCUMENTAIRE !!!... C'est dire le degré d'auto-mensonge qui règne dans cette propagande infâme... Ca me rappelle les fausses séries TV françaises où on voit des acteurs passer en off-caméra et s'adresser à l'écran comme s'ils étaient des... personnes réelles dans une télé-réalité. Le genre sandwich de mensonge qui vous fait dire qu'on a franchi un cap psychiatrique dans nos civilisations décadentes, vous voyez ?
Moi j'en ai ras le bol : déjà que je passe mes années dans la solitude à ruminer à ce que j'ai vécu, et à souffrir et à écrire pour déballer un jour publiquement, sans compter aussi les accusations de paranoïa que je me tape quasi-systématiquement dès que le sujet vient sur la table, alors voir la réalité se foutre de ma gueule comme ça en m'agitant un FAUX truc sous le nez, ça me met hors de moi. Vous ne savez vraiment plus quoi foutre pour empêcher les gens de parler : le "ferme ta gueule" ne suffit plus, il faut maintenant que vous piquiez le discours de vos victimes mais pour le déformer et vous encenser ?
Allez remuez-vous bien les tripes en oubliant tous vos "mais arrête un peu ton cirque, t'es pas en sucre quand même ?" ou "tu vis dans un monde de bisounours", et faites-vous passer pour de grands sensibles. Vous avez juste des goûts de chiotte en plus d'être des faux-culs misérables, parce que sincèrement, un faux-docu avec une caméra en mode blairwitch et des dialogues creux, c'est ni de l'art ni de l'émotion. C'est juste du vide.
Celui-là même qui tue ceux qui le traversent seuls.