Presque une VDM

Sale temps pour Armin, toujours sans emploi. Sa femme attend un deuxième enfant, sa voiture l'a lâché, son fils se bat à l'école. Le film raconte la difficulté d'être un honnête homme dans nos sociétés modernes et que cela se passe à Sarajevo ou ailleurs est identique. Le réalisateur, Martin Turk, adopte le ton idoine, celle de la tragi-comédie, pour narrer les mille et un tourments de ce qui finit par ressembler à une VDM. Pas d'apitoiement ni de misérabilisme mais un réalisme narquois et une petite note d'espoir au final, quand même, parce que Armin est un type bien, très touchant. Le film est en définitive trop court (76 minutes) et s'il ne bénéficie pas d'une mise en scène exceptionnelle, il n'en reste pas moins constamment captivant avec un acteur remarquable dans le premier rôle.