Avec son héroïne courageuse, cernée et poussée dans ses derniers retranchements par des tocards de tous poils, bas du front et libidineux, A Good Woman s'inscrit tout à fait dans l'air du temps. Il y a peut-être là derrière un brin d'opportunisme, mais je ne m'aventurerai pas davantage sur ce terrain glissant et n'oserai guère qualifier cette œuvre somme toute très modeste de "féministe". Le fait est toutefois que le personnage campé avec conviction par Sarah Bolger, dont l'interprétation sérieuse rehausse tout l'ensemble, est le point fort du film et que les scènes où celui-ci affirme sa féminité, se révolte, quitte à en refroidir certains, sont les meilleures du lot. On prend immédiatement partie pour la jeune femme et on a très naturellement envie que le scénario de malheur signé Ronan Blaney lui lâche un peu la grappe, qu'elle puisse mener une vie tranquille avec sa marmaille et rencontrer un type plus recommandable que cet idiot de Tito...lire la suite de la critique.