Film de John Ford tourné en 1917 et ne durant que 53 minutes (qui passent plutôt pas mal), il raconte l’histoire d’une jeune femme promise à un cowboy (ils sont fous amoureux l’un de l’autre) mais qui à la veille de leur mariage s’enfuit à un homme vivant à New York. Dès lors le cowboy va vouloir la retrouver.
Oui l’intrigue est hyper-mince. Le casting est plutôt charmant : Harry Carey est Cheyenne, le gentil cowboy amoureux et Molly Malone est Hélène son amoureuse.
Comme John Ford est spécialiste des westerns et bien qu’« A l’assaut du boulevard » (titre français qui ne donne son sens qu’à la fin) soit un de ses premiers films, il est dans son univers : glorification du cowboy (le film sous entend que les hommes de la ville sont des poivrots et escrocs et que les hommes de la campagne (du Wyoming en l’occurrence) sont des hommes droits), il fait des gros plans sur des détails, ainsi que des plans larges où on comprend pas trop ce qui se passe, il y a des plans sur la campagne en veux tu en voilà, et il y a un règlement de comptes final et le monteur y a été fond : c’est hyper-découpé tout en étant assez symbolique : on comprend pas grand-chose dans la baston qui se déroule à un moment sur trois arrières plans différents (perspective) et le film se termine sur une réplique humoristique.
Et ça fonctionne plutôt bien, bien que cela tire à quelques petits moments et que l’histoire ne m’as pas trop concernée, mais c’est quand même plutôt impressionnant (surtout le final), et ces plans de cowboy traversant les rues de New York au milieu des voitures, ça envoie quand même.
C’est un bon film mais qui ne restera pas dans les annales de ma mémoire même si je prendrais plaisir à le revoir.