Quel intérêt trouver à ce film atypique d'Hitchcock, période anglaise, à cette récréation sentimentalo-fantaisiste que s'est accordée la pas en core maitre du suspense?
"A l'est de Shanghai" est une bluette conjugale bien terne et, accessoirement, très imparfaite techniquement. Les exégètes s'attacheront à y dénicher les concepts et principes hitchcockiens pendant que le cinéphile commun s'ennuiera fermement devant le récit aventureux et sentimental des époux Hill.
Modestes londoniens (joués par deux interprètes mal assortis: elle est blonde et sensuelle; il fait vieux et terne), Fred et Emily ont l'opportunité de faire une croisière autour du monde. Mais les voyages ne stimulent pas seulement le dépaysement, ils provoquent aussi des rencontres...
Pour le spectateur, la croisière se résume à des photos ou à des images d'archives platement incrustées des pays exotiques accostés. Chaque étape donne lieu à quelque insuffisant incident à bord du navire, dont l'accumulation aura pour effet de convaincre les deux époux qu'on est finalement bien chez soi. Ils auront fait un beau voyage et connu des émotions. Ils sont bien les seuls.