Adaptation monochrome du roman éponyme d’Erich Maria Remarque. Comment passer deux heures sur un film en noir et blanc âgé de 80 ans sans s’ennuyer une seconde ? C’est simple, faire une adaptation exemplaire de l’œuvre de l’écrivain.
Je l’ai lu il y a pas mal de temps, dans mes souvenirs le texte est fort, antimilitariste et pacifiste ; le film l’est tout autant.

Pas de musiques épiques accompagnant nos jeunes gens sur les sentiers de la gloire, pas d’explications inutiles venant alourdir le fil de l’histoire. Des plans justes, explicites et sans équivoque dans lesquels nos jeunes gens vont vivre l’enfer. Pas de guerriers intrépides ni de surhommes, juste une classe de jeunes gens qui y ont cru, qui partirent la fleur au fusil et furent anéantis par cette expérience traumatisante qu’est la guerre.

A ce niveau tout y passe, démontage en règle de l’esprit " La guerre c’est rigolo et ça forme la jeunesse ". Entre la propagande, les morts brutales, les mutilations, les bombardements et les crises de folie, l’officier chargé du centre de recrutement le plus proche du cinéma a dû voir son chiffre d’affaire sérieusement baisser à l'époque. Riche par la mise en scène de toutes les facettes du conflit, mais aussi par sa volonté de dénoncer une asymétrie immense entre la vie à l'arrière et le front: entre l'incapacité à retourner dans le "monde réel" et l'incompatibilité des points de vue sur le conflit de ceux qui le vivent et les autres.

27 ans séparent ce film de son « reflet » côté français – Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick -, mais l’œuvre n’a pas pris une seule ride et est même innovante dans la représentation de la violence. Ce n’est pas Il faut sauver le soldat Ryan en terme de tuerie et les figurants se jettent volontiers sur les balles mais pour l’époque cela a dû en choquer plus d’un.

La guerre c'est comme avoir des fourmis dans les pieds alors qu'on en a plus, c'est l'horreur, on ne le dira jamais assez.
FinalFlorent
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le 17 avr. 2013

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FinalFlorent

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