Des gens qui s'entretuent mais qui ne se connaissent pas

Je me souviens étant petit avoir vu une des premières adaptations de l'entre deux guerres. La fin m'avit beaucoup marqué, mais je crois qu'elle se confond dans ma mémoire avec la fin de "la guerre n'est pas un jeu" (dessin animé britannique de très bonne facture d'ailleurs).

En troisième, nous devions lire un bouquin sur la première guerre j'avais lu les croix de bois, et donc "A l'ouest rien de nouveau" d'Einrich Maria Remarque, ce qui m'avait marqué et qu'on retrouve dans le film, c'est toutes les scènes de camaraderies, d'humanité, qui parsème l'oeuvre, les petits riens qui font qu'on voit quelques lueurs de beautés dans ce monde de merde et de tripe.

Le plus terrible c'est ça, perdre peu à peu ses amitiés, ses autres moi, et tomber dans l'obéissance absurde, car c'est bien ça le propos, cette 1ère guerre qui symbolise si bien la charpie, la boue, les larmes. Cette guerre qui est comme les autres, Stalingrad, guerre de Crimée, guerre du Vietnam, de Sécession et j'en passe... Il suffit de voir les ressemblances avec d'autres films sur d'autres guerres, son visage enfantin qui se métamorphose comme dans le gosse simplet de "Requiem pour un massacre", dans "guerre et paix" de Bandartchouk le narrateur s'interroge sur la conscience de Napoléon tel ces généraux vivant pour faire la guerre. Quelle saloperie la guerre, tout du moins ce genre de guerre.

Il ne me semblait pas que dans le roman, on voyait les scènes de signatures entre les représentant. Et pourtant ça illustre très bien la citation de Valéry :

"La guerre ce sont des gens qui s'entretuent mais qui ne se connaissent pas

Au profit de gens qui se connaissent mais ne s'entretuent pas"