Ses matériaux sombres

Une adaptation assez correcte du best-seller pour enfants de Philip Pullman mais hélas, le film manque sévèrement d'ampleur. Surfant naturellement sur la vague post-Harry Potter, le long-métrage de Chris Weitz (American Pie, Pour un garçon) s'offre une interprétation inégale, des effets spéciaux inégaux et un scénario inégal. S'il est agréable de voir Nicole Kidman en méchante pseudo-sorcière, on est quelque peu frustré de ne faire qu'apercevoir Daniel Craig et Eva Green à travers des rôles au final très minimes.

Quant à l'héroïne principale, Dakota Blue Richards, elle est tout simplement insupportable : présentée tout du long comme une peste hautaine et prétentieuse, une madame je-sais-tout renfrognée et sans charisme. La faute à une direction d’actrice évidente mais surtout à une écriture du personnage laborieuse. Les effets visuels sont, eux, plutôt convaincants mais n'arrivent jamais à exceller pour autant dans le domaine et sont sacrément rabaissés comparés au Monde de Narnia ou Harry Potter.

Pour le reste : jolis costumes, décors somptueux et scènes d'action réussies viennent compléter un long-métrage malheureusement embourbé dans une mode qui ne lui sied guère... En effet, les producteurs étant persuadés de faire un carton ont préféré laisser une fin (très) ouverte. Résultat : on reste sur notre faim, le plan final laissant présager un deuxième opus qui ne verra jamais le jour. On est donc sacrément frustré de n'avoir qu'un film incomplet. Encore une erreur commerciale oubliable.