On retrouve enfin Brad Bird après ses années Pixar (Les Indestructibles, Ratatouille, etc) puis le très bon quatrième opus de Mission Impossible pour Tomorrowland , son second film "réel". Il narre l'histoire de Tomorrowland, un lieu mystérieux que vont rechercher une adolescente et un ancien inventeur.
Si Disney continue de miser sur des licences où, économiquement, le risque est minime voire même nul (les super-héros Marvel, Star Wars...), ils se lancent parfois dans des projets plus compliqués qui doivent souvent faire office de premiers opus d'une licence, tel récemment John Carter, Lone Ranger et maintenant Tomorrowland. Ici ils font d'une pierre deux coups sachant que Tomorrowland est en lien direct avec les parcs d'attractions Disneyland et finalement, malgré quelques (et même plusieurs) maladresses, Brad Bird s'en sort avec les honneurs, sachant bien mettre en avant ce nouvel univers futuriste.
C'est d'ailleurs là que le film est vraiment réussi, dans la présentation de cet univers et la façon dont il laisse tout le long planer un sentiment de mystère autour de cette cité. En plus de quelques soupçons de nostalgie, il arrive à créer un sentiment de fascination et d'émerveillement qui va tenir sur toute la durée du film. Le monde est inventif et Brad Bird ne manque pas de bien l'exploiter et assez vite il rend les personnages intéressants, que ce soit d'abord l'ado puis ceux qui font, au fur et à mesure, se trouver sur sa route. De plus, il bénéficie d'excellents effets visuels qu'il utilise à merveille, sans excès et toujours dans le but de renforcer l'atmosphère autour de cette cité.
Néanmoins, et si l'univers est réellement inventif et fascinant, certains points laissent un léger gout amer empêchant Tomorowland de vraiment se hisser comme une grande oeuvre. D'abord par sa longueur et l'impression que Brad Bird peine à réellement faire tenir son scénario sur 130 minutes, orchestrant quelques longueurs évitables, notamment dans la seconde partie du récit. Pendant que le déroulement respecte un peu trop le cahier des charges habituel pour ce genre d'oeuvre, l'émerveillement tombe parfois dans une naïveté mal venue. Et pourtant, il est assez facile de faire abstraction de tous ces défauts pour apprécier Tomorrowland, s'immerger dans son univers qui met en avant la science, le progrès et la foi en l'avenir alors que le monde n'est pas en bonne santé et c'est à travers cet optimiste qui pourrait en laisser plus d'un de côté que le film puisse ses forces.
Si on peut facilement faire abstraction de ces quelques défauts, c'est avec plaisir que l'on immerge dans cet univers assez fascinant que Brad Bird ne manque pas de bien exploiter pour mieux faire rêver le spectateur.