Film d'aventure poussif et très typé années 1980', Romancing the Stone marque pourtant le début de la carrière de Robert Zemeckis, propulsant dans le même temps les deux acteurs principaux (Michael Douglas et Kathleen Turner) mais également Danny DeVito au rang de stars internationales. Le film a été un véritable succès lors de sa sortie en 1984. Pourtant, si cette aventure en Amérique du Sud assez quelconque résiste à l'oubli, c'est du seul fait des noms présents au générique de fin.
Sur la forme, passée l'introduction parodique des westerns assez moche mais plutôt hilarante, le film est assez beau. On est loin des couleurs criardes de l'époque que l'on pouvait trouver dans certains blockbusters et c'est plutôt plaisant. La musique est tout à fait oubliable mais présente l'avantage de ne pas être trop omniprésente.
Sur le fond, le scénario apparaît peu crédible sur le papier mais ne dérange pas outre mesure. Plus gênantes, les péripéties qui s'accumulent tout au long du récit finissent par affaiblir le rythme de la narration tout en faisant oublier les enjeux principaux. Bref, le film part dans tous les sens si bien que la seconde moitié du récit plombe toute la mise en place des intrigues.
L'humour fonctionne assez bien, même si cela ne va pas chercher bien loin, l'essentiel des procédés comiques se résumant à un décalage entre le comportement de l'un des protagonistes par rapport à la situation dans laquelle il se trouve. Heureusement, le réalisateur nous offre quelques éléments qui viennent combler nos attentes, à l'image de ces crocodiles mangeurs de mains, ou encore une course poursuite à travers des plantations. D'ailleurs, cette dernière scène rappelle sans ambigüité la saga Mad Max mais Robert Zemeckis n'est pas George Miller et ne filme pas la route avec autant de brio.
Film mineur et bourré de défauts, cette parodie des films romantiques et d'aventures se laisse tout de même regarder, en grande partie grâce aux acteurs qui semblent prendre un véritable plaisir devant la caméra.