un documentaire extrêmement dense
Le New York Times, c'est plus de 1200 journalistes, plus d'un million d'abonnés, plus de 3 milliards de chiffre d'affaire et plus de 90 prix Pulitzer qui lui ont été décerné depuis sa création en 1851. Dit comme cela, on se demande réellement si la presse écrite serait à plaindre, et pourtant, la réalité est inquiétante. Aux Etats-Unis, depuis dix ans, plus de 2800 journaux américains se sont déclarés en faillite, d'où l'inquiétude grandissante pour des journaux de prestige et édité dans le monde entier tel que le NYT. Car depuis que le monde de l'internet à pris une part plus importante auprès des internaute (notamment par le biais du web 2.0), avec son avalanche de nouvelles technologies telles que Twitter ou encore Wikileaks, sans parler de tous les sites d'informations et de la multiplication des blogs, comment dans un tel contexte, la presse écrite peut-elle s'assurer un avenir (on parle bien là de la presse écrite "payante"). Heureusement pour elle, depuis l'arrivée fracassante sur les marchés de l'iPad d'Apple, la presse écrite à reprit du poil de la bête et espère bien conquérir les nouvelles générations, avides des nouvelles technologies et donc beaucoup plus concernés par la presse papier électronique.
Avec son troisième documentaire de cinéma, Andrew Rossi dresse un bilan alarmant sur la presse écrite (licenciement, faillites de journaux, diminution conséquente des achats d'espaces publicitaires), comment rester confiant lorsque le futur vous apparaît incertain. Avec A la une du New York Times (2011), il en résulte un documentaire extrêmement dense (où les 90 minutes du film ne suffisent pas à apporter une réponse claire et précise), le tout étant porté par des personnages haut en couleur, dont on retiendra notamment Brian Stelter, ex-blogueur surdoué qui s'est vu offrir un poste par le NYT à seulement 21 ans (!), sans oublier (le très présent) David Carr, ex-drogué devenu chroniqueur au sein du NYT.
http://qr.net/ivn