Comme l’indique le titre, le cinéaste, pour qui « L’essentiel est invisible », paraphrasant Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) dans « Le petit Prince » (1943), s’intéresse à la communication sonore des animaux en se basant sur les travaux de plusieurs bio-acousticiens à travers le monde. Les oiseaux sont dotés d’un organe du chant, la syrinx, constitué de 2 cavités, plus développée chez le mâle et très développée chez les perroquets. Boris Jollivet enregistre les sons des animaux, notamment en parcourant la Loire en barque au printemps ou les vautours fauves (plus particulièrement le glissement de l’air sur leurs plumes) de la vallée d’Ossau (Pyrénées-Atlantiques) où vivent 150 couples dans une falaise, Andréa Thiebault enregistre les cris des fous de Bassan (Morus bassanus) au large de Port-Elisabeth (Afrique du Sud) à Bird Island où se trouve une colonie de 200 000 individus : elle a découvert que les fous coopèrent pour trouver du poisson. Pour cela, elle a fixé sur certains fous une mini-caméra dotée d’un G.P.S. : le fou émet un cri avant de plonger (à 110 km/h). Thierry Aubin étudie le rossignol qui chante le jour et la nuit, aussi bien le mâle que la femelle. Il diffuse même le chant d’une femelle à des mâles et des femelles, pour observer leurs réactions. C’est le mâle qui enseigne le chant chez les passereaux car c’est le fruit d’un apprentissage. Anna Bastian et Davis Jacobs étudient l’écholocation des chauves-souris (constituée de cris inaudibles pour l’Homme et qui remplace leur vision nocturne) dans la grotte de Hoop Guano (Afrique du Sud) qui héberge 300 000 individus. James Heus a montré que lorsque le paon fait la roue, il émet des infrasons (= sons de basse fréquence) qui vont atteindre la crête des paonnes. Enfin, Simon Potier compare le vol des rapaces nocturnes (vol silencieux et conduits auditifs asymétriques chez la chouette) et diurnes. Enfin un documentaire qui s’appuie sur des études scientifiques et qui fait preuve de pédagogie.