L'amour, c'est aussi le temps suspendu par la parole, la langue - portugaise en l'occurence - qui s'invite dans les corps, qui les hypnotise et les rend à une chair heureuse. Toute la mise en scène de Bressane s'y retrouve, toute cette invention surprenante et évidente, c'est-à-dire vivante. Dans son rythme, dans son montage, dans ses ruptures, ses clins d'œil et même ses obscurités dont on sait qu'ils sortent tous de la même passion...
Un triangle - trois êtres - en suspension dans le désir, un désir qui se suspend à tous leurs gestes.