Haut les kleenex ! A moment to remember, avec son duo de stars glam et son sujet à haute teneur lacrymale, est un des plus mémorables ambassadeurs du mélo sud-coréen, soit une des classes de mélo les plus paroxystiques du monde, voire de l’univers. Qu’on se le dise : ici, on ne rigole pas.
La splendidement belle Su-Jin (jouée par la tout pareille Son Ye-Jin, de April snow), fifille à son papa marquée par une toute fraîche rupture avec un homme marié qui s’est bien marré, rencontre le super viril Chol-Su (Jung Wo-Sung, La Princesse du Désert), au détour d’une superette, par une nuit de pleine lune (enfin, peut-être). Un joli hasard les fait se recroiser sur un des chantiers dudit papa, dans lequel Chol-Su travaille comme charpentier ténébreux... C’est parti pour une relation 100% Belle et le Clochard, où la Belle se console de son amour passé dans les bras muscleux du Clochard sortant de son existence solitaire pour s’éveiller à la vie, atteignant son acmé dans un mariage proche de la perfection hollywoodienne, où elle est toujours Belle, et lui, désormais tout aussi beau (enfin presque).
Cette passion saine, emplie d’affection altruiste, serait un one-way ticket to la vie idéale, si Alzheimer ne frappait pas Su-Jin avant la trentaine, nouvelle assez foireuse pour refroidir leurs prochaines soirées. Face à cette tragédie en de nombreux points pire que la mort elle-même, face à la dégénérescence psychique de la femme qu’il aime, face à la réalité que l’amour se base avant tout sur le vécu, Chol-Su tiendra t-il bon la barre, et le couple vaincra t-il la pire des épreuves ? Le couple restera-t-il seulement un couple ?
En lisant ce résumé, après avoir salué la prise de risque potentielle que représente le sujet (une maladie de vieux sur une jeune hamster toute meugnonne), on a le droit d'attendre le pire du mélo miaulant. In fine, il n'en sera rien. Enfin, si, ça miaulera pas mal. Mais le miaulement sera diablement mélodieux.