Un très bon film que je n’ai pas apprécié.
A savoir que les comédiens sont de bons (Borhène, la femme de ménage, le père…) à excellentissime (Farah, Hayet, le vieux du bar).
Farah chante bien, le groupe assure et la musique, mélange de traditionnel et de rock fonctionne nickel.
La réalisation assure en alternant les plans larges ou serrés, voire très serrés, la composition de l’image…
Et enfin, ce peuple qu’on surveille, qu’on censure, où les femmes sont très légèrement libres mais faut pas qu’elles parlent trop, dansent trop, aillent dans les bars pour hommes, c’est très justement mis en avant.
L’interrogatoire final est tellement réussi qu’il en devient vraiment malaisant !
Donc certains pourront dire – à juste titre – que c’est un excellent film pour montrer ce qui se passait à Tunis en 2010.
Sauf que je ne vois qu’un film où une fille est brisée, sa mère ayant été matée avant ; je vois des gens qui tentent d’être heureux dans leur musique sans le pouvoir, je vois des gens oppressés, je ne vois que du noir et de la déprime.
Si je veux m’informer, j’ai les journaux, télévisés ou écrits, des documentaires, des gens (de confiance) qui me disent.
Dans un film, je cherche un peu d’évasion et en tout cas pas cette réalité sombre et sordide qui m’a d’autant plus déprimé que non seulement, c’est passé, mais d’où je suis, je ne peux, je n’ai rien pu, y faire.
Donc je me suis pris un très bon film dans la gueule, qui fait parfaitement mal comme il faut, mais la qualité de ses uppercuts n’est pas méga agréable.