À pied, à cheval et en voiture par inspecteurmorvandieu

Jusqu'alors réticents à l'automobile, Monsieur et Madame Martin (Noël-Noël et Denise Grey), dans l'optique du mariage de leur fille, se résignent à acheter une voiture et, accessoirement, à passer le permis de conduire.

Le sujet est bien léger et la comédie de Maurice Delbez est tout à fait anecdotique. Elle vaut mieux cependant que certains sots nanars de la même période. Déjà, le film reflète la bonhommie policée de son interprète principal, ce Noël-Noël méconnu composant sans cabotinage ni agitation un homme de la rue, un quidam, en l'occurrence comptable modeste autant que désargenté.

Bien sûr, ni les personnages ni le scénario ne sont particulièrement intéressants. Mais le film dispense un charme parisien rétro qui provient tout autant des comédiens (voir le petit numéro de Darry Cowl et des anciens Roquevert et Tissier, plus savoureux encore que les débutants Belmondo et Cassel) que du reflet de la société d'alors, dont le rapport à l'automobile préfigure la future société de consommation. Parce que les époux Martin se mettent en quête de la voiture rêvée, l'automobile est au coeur du sujet et revêt presque une dimension sociologique. De la 2CV à la 4CV, en passant par les corbillards d'époque, le voiture des années 50 avivera les souvenirs des amateurs nostalgiques!