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A l’approche des vingt ans de l’événement, on peut se poser un peu pour faire le point sur comment le Cinéma Américain s’est chargé de mettre le 11 Septembre 2001 sur grand écran.


On a eu du pop-corn sensationnaliste ( World Trade Center d’Oliver Stone, United 93 de Paul Greengrass… ) d’affreux tires-larmes ( Extremely Loud and Incredibly Close de Stephen Daldry, Remember Me d’Allen Coulter ) et certains parlaient de toute autre chose mais capitalisaient sur des élans de nostalgie ( 25th Hour de Spike Lee, The Walk de Robert Zemeckis. )


Worth m’apparaît comme le premier à prendre la tragédie, du moins dans son impact humain, au sérieux. C’est assez original de voir un film américain sur deux tours qui tombent, et ce qui importe n’est pas le spectacle ni des larmes en gros plan…


Michael Keaton débute le film par indiquer qu’on n’est pas entré dans un cours de philosophie : la valeur de la vie est numéraire, pas sentimentale.
Et brillamment, c’est là le conflit de tout le métrage : mettre d’accord les familles des victimes sur une somme de compensation afin d’éviter le procès du siècle alors qu’il vient de commencer !


Et vraiment, c’est tout. Pas de course poursuite, de témoin surprise, de hauts cris… simplement un type qui se veut intègre, mais doit se confronter à la dure réalité de la vie…


Ça donne des scènes plutôt bien dialoguées, en particulier les duels idéologiques avec Stanley Tucci, et qui présentent des problèmes épineux à souhait : après un drame d’une telle ampleur doit on faire en priorité ce qui est juste ou alors ce qui est bienveillant ? Peut-on argumenter que certaines vies valent plus que d’autres ? Qu’attendre d’un gouvernement aussi peu fiable quand on n’a que lui vers qui se tourner ?


Worth réussit ce pari insensé de tenir le spectateur en haleine rien qu’avec ses concepts, et une interprétation sans faille.


Certes il y a des moments de larmes sur la fin et une photo tristounette un peu clichée, mais au nom de la tentative, je retiendrai les leçons du film, et laisserai une portion de ma légendaire impartialité de côté : je valide tout.

mikeopuvty
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le 4 sept. 2021

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Mike Öpuvty

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