Travail à plusieurs yeux
Dans le principe, cela ressemble à un film Lumière, c'est-à-dire qu'un "ingénieur" envoie ses opérateurs par tout le monde sauf qu'ici c'est un quartier (de Montréal) et un jour (de 1961). C'est à la...
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le 2 oct. 2015
Dans le principe, cela ressemble à un film Lumière, c'est-à-dire qu'un "ingénieur" envoie ses opérateurs par tout le monde sauf qu'ici c'est un quartier (de Montréal) et un jour (de 1961).
C'est à la fois toute la force du projet et ses limites stylistiques. On ressent à quel point le commentaire tente de faire le liant entre des opérateurs différents.
Cela n'en reste pas moins un témoignage précieux (formule qui tend à vouloir dire que cela n'atteint peut-être pas le statut d'œuvre d'art) et une démarche d'une grande honnêteté intellectuelle.
La séquence du chapelet radiophonique est pour ma part la plus mémorable d'un film souvent touchant, un film frontière entre aisance et pauvreté, modernité et racines et à qui il n'aura manqué qu'un seul point de vue pour entrer au Panthéon des documentaires.
Cela permet en tout cas de mesurer à quel point les notions de cinéma direct ou vérité sont très larges et que l'objectivité de principe ne tient qu'à condition de choix fermes dans le niveau d'intervention du réalisateur, dans la conception et le cadrage des choses.
Très intéressant.
Revu en salle le 11 avril 2019
Presque trop court... le projet demandait sans doute une durée bien supérieure.
Malgré tout, des images (de gens) qui n'ont pas de prix. Quartier ouvrier (précision).
Et ce que pourrait être (ou ce qu'aurait dû être) la télévision...
Créée
le 2 oct. 2015
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