Téléchargé sur le YouTube d'Arte il y a quelques été, A Scene at the Sea trainait dans mon dossier vidéo depuis des années lorsqu'on a décidé d'enfin le regarder.
Et mon dieu, autant j'adore Kitano sur l'été de Kikujiro ou Hana-Bi autant je trouve que ce film a tout ses gimmicks de réalisateurs mais sans que ça n'en devienne des atouts. Je pense qu'on est dans la période où il se cherchait encore (ses deux précédentes réalisations étaient des films de yakuzas) et j'ai trouvé ça assez .... vain. Presque autant que la B.O. de Joe Hishashi qui était lui aussi dans la période où il se cherchait encore.
Je sais que pas mal de gens aiment beaucoup ce film, mais le côté ultra-contemplatif et très taiseux du film (et pour cause, le couple de protagoniste du film étant sourd-muet) casse toute possibilité de me projeter dans leur histoire : j'ai vu donc le héros tenter de se mettre au surf, ne pas réussir, progresser, sans jamais que ça me touche. Il y a un côté tranche-de-vie très japonais, mais la longueur des plans, l'absence d'action, le peu d'enjeux a fait qu'on s'est quand même globalement ennuyé.
On a réussi avec ma copine à mater le film dans le canapé, à continuer de le regarder tout en faisant à bouffer, à manger et à se remettre dans le canapé sans vraiment avoir eu l'impression de louper quelque chose (ha si, elle a loupé la "scène du velo" et je suis repassé en arrière pour lui montrer.) C'est parfois rigolo (sans l'être follement) et on regarde les compétitions de surf en se disant que certains sont bons, on se dit que les plages japonaises sont quand même dégueulasses, et on en est ressorti en haussant les épaules.
J'ai surtout trouvé dans ce film tout un tas de thématiques des futurs films de Kitano que trouve bien mieux exploitées par la suite : le slice of life, le couple qui a un amour profond sans parole (Hana Bi, Dolls) le temps qui passe. Idem pour la réalisation, c'est bourré de gens qui regardent des trucs hors champs, de plans fixes avec les personnages qui marchent jusqu'à un point situé trèèèèès loin au fond du champs, de moments où ça parle pas sauf que j'avais du mal à retenir quelque chose d'intéressant.
Bref : j'ai pas accroché.