Absence de rythme, plans larges volontairement fixes comme si nous étions spectateurs-observateurs des scènes se déroulant devant nos yeux, il est difficile de rentrer dans le film. Se dégage une impression d’assister à des répétitions théâtrales où les comédiens n’ont aucune (ou qu’une) expression comme s’ils portaient un masque. Ajoutés à cela des dialogues souvent monocordes, jamais on ne ressent de l’empathie pour les personnages. La voix off récurrente d’un narrateur rajoute cette distance. On assiste à une accumulation de faits divers perdus dans une histoire ayant comme fil conducteur le parcours d’une photographe débutante et ambitieuse. Ce point de vue détaché était un parti pris risqué du réalisateur qui aboutit finalement à une impression de vide émotionnel.