Que ce soit clair une fois pour toutes : A talent for loving n'est pas vraiment un film, et il est inutile de vous précipiter pour essayer de vous le procurer d'une manière ou d'une autre.
A la base, c'est un peu un western, avec une malédiction aztèque qui entraîne une vague de nymphomanie incontrolable. Un film qui fleure bon le 69, donc. Heureusement, Richard Widmark a encore la moumoute blanche et de la verdeur entre les jambes, il sait étreindre comme personne les bras d'un fauteuil qui s'offre à lui et même Topol ne peut résister à sa fougue naturelle.
Titré d'un ouvrage culte de Richard Condon, le film de Richard Quine est une grosse poilade à voir absolument à plusieurs dans un océan d'alcools divers. Vous y retrouverez en vrac une charge de types en caleçons longs, un concours pour la virginité d'une jolie donzelle, un enlèvement de 6+12 ans qui en fait 16, Topol en tenue de Napoléon rose, Geniève Page au bain, Haendel sifflé par une jeune pucelle plantureuse, du poker, du bétail, une nouvelle génération aux dents luisantes et au visage teint au cirage, un duel rendu impossible par le gras des viandes, Topol qui n'arrive pas à dire "Mexico" deux fois de la même façon malgré les conseils de Pruneau, Cesar Romero qui place trois mains aux fesses en moins de cinq minutes (bon d'accord, une des trois est plus une légère caresse le long de la cuisse, mais ça compte d'après Kalian), une attaque de train, des pillards indiens mal peints, des guerilleros mexicains commandés par un Topol maussade, les sandwiches de BiFiBi, les films de Joe, le gâteau de J&liette, le bloody Mary de 2432X, une revenante sud-africaine, une petite nouvelle, et même ThaDoo qui a gagné 5 points de bien belle manière.
Deux mystères restent néanmoins insolubles :
Pourquoi le film s'appelle-t-il aussi Gun Crazy, comme cette affreuse affiche semble vouloir nous le faire croire ?
Et, au nom du ciel, qui donc peut bien être ce fichu Topol qui se prend pour la réincarnation du frère de Ringo Starr ?