Emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis, Jack Hammond s’évade lors de son transfert et prend en otage une jeune femme qui n’est autre que la fille d’un milliardaire. Poursuivie par toutes les polices du comté, Jack & Natalie ne sont pas au bout de leurs surprises…
À toute allure (1994) est un road-movie de 90min, une course-poursuite sans discontinue où l’on suit la cavale d’un preneur d’otage au volant de sa BMW, pendant qu’au même moment, les polices du comté sont à sa poursuite et les médias locaux dramatisent plus qu’ils ne le devraient pour tenir en haleine leurs téléspectateurs.
Adam Rifkin (The Invisible Maniac - 1990) s’est visiblement fait plaisir lorsqu’il a réalisé cette comédie d’action teintée de romantisme. Le script est relativement mince, claustrophobe s’abstenir puisque près de 90% du film se déroule dans la voiture du principal protagoniste. La mise en scène quant à elle nous offre des séquences assez surréalistes. La première demi-heure semble avoir été réalisée sous LSD. Les mouvements de caméras tanguent plus que de raison pour rajouter un semblant d’action aux scènes de poursuites, le montage est hyper cut, limite épileptique par moment. Alors que le reste du film se résume à une poursuite sur highway dont on jurerait que les protagonistes ne dépassent jamais les 50km/h (c’est assez risible, si vous prenez le temps d’analyser certaines séquences, on voit en arrière-plan les voitures de flics crisser des pneus pour un rien, faire bêtement des zigzags dans le seul et unique but de créer un semblant d’action).
Entre le début du film et le reste du long-métrage, la mise en scène est tellement différente que l’on a l’impression que c’est un réalisateur de seconde équipe qui a pris le relais. Dans l’ensemble, le résultat s’avère assez improbable mais suffisamment divertissant
(et parfois WTF, comme la séquence où Jack et Nathalie baise dans la voiture en pleine poursuite, le tout sur fond vert et coucher de soleil en apothéose).
Malgré cela, on se laisse porter par cette histoire surréaliste, en grande partie grâce à son casting où l’on retrouve Charlie Sheen, (la très ravissante) Kristy Swanson et dans les seconds rôles Ray Wise, Henry Rollins, Josh Mostel ainsi qu’Anthony Kiedis & Flea du groupe Red Hot Chili Peppers (dans le rôle des rednecks).
(critique rédigée en 2009, réactualisée en 2022)
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