Aberration
4.1
Aberration

Film de Tim Boxell (1997)

Une véritable Aberration (et un titre de critique original)

Évidemment ( attention le jeu de mot qui suit est tout aussi prévisible que la fin de "La Taupe") ... ce film est une Aberration. Il est rare de voir des dialogues aussi profond dans un film d'horreur de série B-Z, la philosophie atelante du film nous envahit au plus haut point. Aussi intelligent que les dialogues de Delta Force, aussi effficace que les dialogues de Mark Levy, aussi brillant que les dialogues de Silent Hill Revelation, le film nous arrive à nous faire regretter l'âge d'or où, par manque de technologie, nous n'entendions pas l'absurdité des dialogues dans les films qui ne devraient pas en avoir. Aucun des personnages (parmi les 5) n'est charismatique et se détachent du lot

Ce film, c'est tout simplement du grand n'importe quoi, c'est du sérieux mais pas trop avec des effets spéciaux en carton. En 1997 j'ai du mal à croire qu'on puisse faire aussi violent au niveau des "marionnettes" mais si. Le réalisateur, après un scénario en mousse, des protagonistes pitoyables et des actions ennnnnnnnnnnnuyeuses, nous sert des espèces de lézards mutants totalement infâme, plongeant davantage le film dans sa médiocrité abyssale.

Tout, absolument tout, du début jusqu'à la fin, fait de ce film un véritable navet et c'est peut-être pour ça qu'on passe malgré tout un agréable (et étrange) moment puisque après tout ce film est une blague et il faut le prendre comme tel. Il y a notamment une scène fort plaisante avec Lucky Luke buttant une vingtaine de lézards avec des pistolets en plastique, un scène qui ne peut nous laisser indifférent. Pour conclure, je me dois de prouver toute la philosophie du film avec une scène prouvant la philosophie du film.

Le premier lézard vient de mourir, la tension est à son maximum, la musique répétitve et dégueulasse nous plonge dans une intensité rare que les plus grands réalisateurs de film du genre ne pourront reproduire. Les deux protagonistes sont à la recherche de cette nouvelle espèce. La femme au cheveux rose ouvre la porte du placard et se vautre en arrière ...

Lui : Un lézard ?
Elle : Non, ce n'était qu'un cintre ... seigneur je déteste ces choses là
Lui : Ça je vous crois.

Pour conclure donc, je ne peux que penser à Desproges qui lui aussi détestait les cintres, ces objets qui agressent les hommes par pur cruauté.

Bon Film :)
P-D
3
Écrit par

Créée

le 20 févr. 2013

Critique lue 427 fois

4 j'aime

P-D

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