Depuis sa cellule de prison, un gynécologue japonais, Marukido Sadao, parle des problèmes sexuels qui pourraient être résolus en séparant la sexualité de la reproduction.
A travers ce film, auquel je n'ai pas compris grand-chose, il est intéressant de se dire que c'est un pinku eiga sous couvert de scènes à la fois de fiction, documentaire, et qui se veulent éducatives notamment sur la sexualité (il y a ainsi tout un passage sur l'orgasme) que sur les naissances, voire les avortements, qui va devenir proéminent au fur et à mesure de l'histoire.
C'est assez hypocrite dans le sens où il y a plusieurs scènes érotiques, mais toujours sous couvert éducatif, avec des plans d'anatomies féminins.
C'est aussi l'occasion de découvrir ce jeune réalisateur, Masao Adachi, qui est un proche de Koji Wakamatsu (par ailleurs producteur de ce film-là), et qui va rejoindre l'armée rouge japonaise en 1970 pour ne plus rien tourner jusqu'en 2007, soit peut-être le hiatus le plus long entre deux films pour un réalisateur ! Il est d'ailleurs toujours actif en 2022 avec un long-métrage sur l'assassinat de Shinzo Abe.
Quant à Datai, je dirais que c'est un film très curieux, mélange de genres, qui se veut dans le courant de l'érotisme de l'époque, mais qui semble parler de plusieurs choses à travers ce gynéco (qui est bien sûr une version japonaise du Marquis de Sade), mais ça reste assez obscur à mes yeux.