About Cherry par TheMrOrange
Mr Orange: Après la récupération d'une actrice porno par le cinéma indé (Girlfriend experience), voici le cinéma indé qui s'épanouit dans l'univers de la video pour adulte au travers d'Ashley Hinshaw qui apporte bien plus que sa plastique au métrage.
Point de vue incongru. D'un côté Angelina/Cherry a l'archétype de la vie pourrie: mère alcoolique, beau-père peu recommandable... la totale. Le cliché de l'origine de l'actrice pornographique. Seul point positif: elle a un corps à faire rougir un coquelicot. D'un autre côté, elle entre tout en douceur, par choix, parce qu'elle veut plus d'argent (sans en avoir besoin), tout simplement parce qu'elle y trouve son bonheur... (et aussi parce qu'elle tombe dans de bonnes mains.) Le cliché de la pornstar post-modern. Conclusion, l'industrie du cul serait salvatrice? Si l'on souhaite réellement s'isoler sur cette planète à part...
Ashley Hinshaw porte le film sur ses épaules, et le porte bien. Parce qu'il est important d'en parler dans de telles circonstances, oui, les plans boobs sont de rigueur. Mais pas inutiles. La caméra ne s'attardera pas tant que ça sur son corps qui va forcément se découvrir régulièrement. Formatage personnel ou talent de réalisation? Toujours est-il qu'on ne ressent pas le besoin d'en voir plus. Jusqu'à vouloir tendre un peignoir à l'actrice, protéger son innocence. Sentiment absent lors de la scène dans la cuisine... talent de réalisation? D'abord timide, elle finit par prendre son pied à son taff, avançant doucement mais surement: photo, solo...
C'est clairement le jeu d'Ashley Hinshaw qui justifie ce film au thème sulfureux. Un obscurantiste peut y voir une apologie du p0rn, on peut aussi y voir l'histoire de Cherry, inspirée de Lorelei Lee, co-scénariste. Cependant, Stephan Elliot a beau avoir trouvé la poule aux oeufs d'or avec son actrice principale qui sait jouer et accepte de s'exposer, Cherry est peut-être trop ambitieux, souffrant de son propre sujet qui ne peut être montré.