Autant j’avais beaucoup aimé Blancanieves, autant cet Abracadabra ne m’a pas convaincu. La magie n’a pas opéré pour me faire aimer ce nouvel opus de Pablo Berger.
Ça partait pourtant bien, avec un archétype caricatural de beauf, complètement surexcité par un match de foot entre Barcelone et Madrid, pour qui rien d’autre au monde n’a d’importance et pour qui sa femme n’est juste bonne qu’à lui apporter une bière devant sa télé.
La figure du macho est amusante et sa transformation après hypnose en mari attentionné, cocasse. Mais très vite, la comédie parodique se transforme en conte fantastique, puis en farce horrifique et devient de moins en moins convaincante et surtout de moins en moins drôle.
Le mélange des genres comédie, fantastique, horreur n’est finalement pas très probant et comme les gags ne sont pas à se pisser de rire en se roulant par terre, tout en lolant comme un mdr en rut, bin…on se surprend à penser à autre chose qu’à l’intrigue. On se met alors à remarquer que l’esthétique est très colorée, avec des couleurs criardes très années 70/80, que la musique composée de tubes de ces années là est sympathique, que les comédiens sont plutôt bons, même si pas vraiment dans la nuance, pour conclure que l’ensemble n’est pas désagréable à regarder, mais que par rapport à Blancanieves , c’est quand même le jour et la nuit.
On est dans la grosse farce et la séquence de l’hôpital, en virant dans le scabreux, m’a même mis un tantinet mal à l’aise. La représentation très cliché du schizophrène forcément psychopathe tueur n'est pas non plus très fine ni très originale. C'est vrai que Pablo Berger joue avec les codes des genres, mais bon ...
Bref, j’attendais mieux.