Abraham. Fucking. Lincoln.
Bon, je sais que je suis l'avocat du Diable, et que pour ma première critique c'est un choix affligeant que de mettre 9 à un tel film, alors qu'en plus je déteste les vampires. Je l'avoue, il m'arrivait même de baisser les yeux dans la réalité quand je trouvais les cojones d'avouer que c'est un de mes films préférés. Maintenant que je l'ai revu plusieurs fois et avec du recul, cela n'arrive plus.
Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu'il faut descendre quelques fois de son cheval blanc et se mettre au niveau des œuvres pour se permettre de les juger.
Oui, je suis un passionné d'histoire, oui Abraham Lincoln est un de mes personnages historique préféré. Ça joue, mais ce qui compte encore plus c'est que dans les genres notés pour le film on retrouve "fantastique", et "biographie fictive". Il faut donc arrêter avec les réflexions "Abraham Lincoln qui chasse des vampires c'est ridicule" et se la fermer.
Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires, c'est avant tout un livre que je n'ai actuellement pas eu l'honneur de lire. Mais c'est aussi un film sans grande prétention, qui s'amuse à titiller un des personnages les plus emblématiques des Etats-Unis. Timur Bekmambetov s'amuse à transformer les actions réelles de Lincoln pour leur donner un tout autre sens dans son film. Son élu, Benjamin Walker, acteur encore méconnu du grand public (je rappelle aux haters que Wong Kar-wai avait fait la même chose, et que maintenant tout l'occident lui suce les boules), joue parfaitement le jeune homme plein d'ambition se lançant dans la dure tâche qu'est politique du XIXe siècle.
L'histoire revue à la sauce russe n'est pas trop mal ficelée, et techniquement notre ami Timur nous présente une image très propre aux divers effets soignés. Soulignons qu'enfin on retrouve des vampires bien badass plutôt que les autres fiottes de Twillight.
En bref, ce film ne se prétend pas être une biographie réaliste du président Lincoln ou une œuvre cinématographique aux questions profondes sur la société d'aujourd'hui, mais bien un long-métrage fun qui nous montre ce qu'aurait pu donner un Abraham aux motivations tout autre. Prenons-le comme tel et arrêtons la branlette intelectuelle. Du sang, une hache et Abraham fucking Lincoln !