Le film a un point de départ intéressant, à savoir les rapports entre un étudiant programmateur David, qui sacrifie sa vie professionnelle (il a raté ses partiels) et personnelle et un super-ordinateur qu’il a créé à partir d’une centaine de serveurs installés dans un entrepôt ventilé qu’il a loué et qu’il nomme Al comme alpha ; le scénario atteint ses limites une fois que la machine a pris le dessus sur l’humain. Un court métrage aurait suffi (au lieu de 71 mn), d’autant que le sujet avait déjà été abordé par Stanley Kubrick (1928-1999) dans « 2001, l’odyssée de l’espace » (1968) avec le fameux ordinateur Hal 9000, débranché par l’astronaute David Bowman et qui a été, probablement vu par le réalisateur. A souligner quand même, l’esthétisme du film, en noir en blanc, au graphisme minimaliste (comme dessiné au crayon à papier) et où David est le seul personnage humain que l’on voit, les autres n’étant (son ami Max et sa copine Amy) que des voix et la musique électronique (de Troy RUSSEL) évoquant celle de Jean-Michel Jarre.