Absolution
Absolution

film de Keoni Waxman (2015)

Un tueur de la CIA se pointe à Odessa pour y exécuter un salopard d'afghan ennemi de la glorieuse Amérique.Son affaire faite,il part se détendre en boîte de nuit.Là,il vient en aide à une jolie pute pourchassée par d'affreux gangsters,ce qui lui vaut de se mettre à dos la mafia locale.Qu'à cela ne tienne,le gars va nettoyer par le vide toute la bande de fumiers,parce que ce n'est quand même pas une équipe de slaves qui se lavent pas qui va la faire à l'envers à un vrai dur de l'Agence,surtout quand il s'agit de Steven Seagal,le karateka octogénaire subclaquant qui tient à peine debout.Non mais sans blague!En voilà un qui coche toutes les cases du DTV nul et fauché.Une kyrielle de boîtes de prods acrobatiques,un tournage pas cher en Europe de l'Est,l'attelage infernal Seagal-Keoni Waxman et un casting d'inconnus qui jouent comme des autistes en crise.Donc Waxman,ci-devant réalisateur et scénariste,a fait neuf long-métrages,tous avec Seagal.Il s'est rarement fatigué mais là c'est service minimum,avec une intrigue d'une linéarité parfaite,avec une suite de scènes très au point.Steven se plante devant la caméra,Keoni détourne la caméra quand Steven cogne les vilains et se concentre sur ces derniers qui font de jolies cabrioles pour qu'on pense que le héros leur a bien bourré leur sale gueule.Parfois,Steven a besoin de s'asseoir et c'est Byron Mann,son sous-fifre asiatique,qui prend le relais.Là,Keoni reste sur Byron,qui lui est jeune et fringant,et qui balance de vraies manchettes et de vrais coups de lattes.Byron est un bon combattant,mais il joue comme un rouleau de printemps avarié.Steven a l'air momifié et peine à garder les yeux ouverts,on se demande souvent si en réalité il n'est pas mort.Il y a des dialogues à prétention philosophique plus pauvres qu'un poème de fête des mères rédigé par un enfant de six ans déficient mental.Les méchants sont très mal formés.Ils ne savent pas se battre,mais ils essaient cependant de se faire Seagal et Mann à mains nues ou à l'arme blanche,alors qu'ils sont incapables de dérouiller la grand-mère de Line Renaud.De temps en temps,ils se souviennent qu'ils détiennent des armes à feu,ce qui leur permet de démontrer qu'ils ne savent pas tirer non plus et qu'ils rateraient un obèse décédé dans son cercueil.Par ailleurs,ils ne voient jamais arriver leurs adversaires et,quand par hasard ils les coincent,ils prennent les décisions les plus débiles avec une constance obstinée,s'arrangeant systématiquement pour ne pas tuer les gentils sous les prétextes les plus futiles.Il faut dire qu'en face il y a du lourd.Ce brave Byron par exemple est totalement inoxydable.Percuté par une voiture lancée à fond,tabassé par des gros costauds,flingué à bout portant,le mec continue à foutre des branlées à tout ce qui bouge.Que voulez-vous faire contre ça?A la fin,Steven emballe la pute qui a cinquante ans de moins que lui et prend sa retraite une fois accomplies toutes ces bonnes actions qui lui assurent sa rédemption pour les siècles des siècles.Alleluia!On peut sauver du naufrage quelques scènes de violence bien hard et la performance,peu sobre mais efficace,de Vinnie Jones en caïd mafieux psychopathe et sadique.A noter le physique de la très canon brunette Maria Bata et la ressemblance de Josh Barnett avec Dolph Lundgren.

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le 5 févr. 2019

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