Abus de faiblesse par JimAriz
Abus de faiblesse permet à Catherine Breillat, peut-être, d’extérioriser ce mal qui la ronge, le souvenir douloureux de cet épisode avec un escroc qui lui a soutiré par les bons sentiments des milliers d'euros. La réalisatrice s'écarte un peu de son cinéma habituel, souvent axé autour du sexe, pour un film beaucoup plus personnel et du même coup, paradoxalement, plus désincarné.
Pourtant le duo d'acteur sous la caméra de Breillat nous faisait saliver. D'ailleurs Kool Shen livre une prestation vraiment intéressante quand Isabelle Huppert mériterait déjà le césar pour sa prestation très incarnée de la double de la réalisatrice. Le film nous livre, par moment, des beaux instants de cinéma, comme cette scène d'introduction magnifiquement mise en scène. Le résultat est un bon film, bien réalisé et surtout bien interprété mais qui ne transcende malheureuse pas assez pour nous en laisser un souvenir impérissable.