L'influence de Méliès se fait ici sentir, mais au lieu de la technique d'arrêt de la caméra, il est probable que deux bobines au moins aient été utilisées et collées ensuite - la durée étant supérieure au 50 secondes habituelles (bien que la date du film peut faire penser à un allongement des bobines ?) Une rue quasi déserte avec un mur à droite. Un mendiant avec une canne s'apprête à traverser, une voiture arrive du fond en trombe. Il y a presqu'inaperçu d'abord un colleur d'affiche et un jeune enfant à vélo sur le trottoir qui suit la voiture. Coupe au moment où notre Boudu tombe devant les roues (ou presque devant) de la voiture. La voiture passe sur le corps dont la tête et les membres se détachent. On notera à une seconde vision le soin de raccorder avec l'enfant au vélo. Malheureusement (ou heureusement), deux voitures à cheval sont venues un peu plus loin remplir un vide (mais elles apparaissent derrière le passage de la voiture...) Panique, le colleur d'affiche accourt, puis le conducteur revient dans le champ - avec sa peau d'ours et des airs de Max Linder. Idée enfantine : il faut recoller le tout. Ouf, justement, il y a la colle pour les affiches. On recolle les jambes, les bras et la tête. On soulève le tout. Coupe, ou plutôt, recollage. L'homme se redresse avec l'aide du colleur et du "découpeur". Il se fait donner quelques coups de pieds pour finir.