Carl Weathers joue un flic dur à cuire surnommé Action Jackson, mais qui va provoquer l'ire d'un magnat de l'automobile de Detroit parce qu'il a fait arrêter son fils trafiquant de drogues. Celui-ci va créer une machination pour faire croire que Jackson a tué des personnes innocentes.
Lors du tournage de Predator, produit également par Joel Silver, celui-ci discute avec Carl Weathers afin que celui-ci ait enfin un rôle principal, dans un polar. Il embarquera son pote Bill Duke, qui joue son capitaine, pour un film sympathique, mais qui ne dénote guère dans les policiers des années 1980. C'est l'occasion de croiser Craig T.Nelson comme méchant ou la jeune Sharon Stone qui joue sa maitresse, mais l'essentiel de l'action est composé par Carl Weathers, qui veut aussi démontrer qu'il n'est pas qu'Apollo Creed dans l'esprit des spectateurs en se révélant violent, séducteur, flic, mais qui n'hésite pas à donner des coups de bourre-pif.
Par ailleurs, le film est classé dans le genre Blaxploitation, dans le sens où les personnages dits positifs sont des personnes de couleur noire et les méchants des hommes (et femmes) blancs, mais c'est guère exploité dans le scénario. Mais pour le reste, bien que ça soit amusant comme un polar des 80's à voir des méchants porter des mullets, des femmes qui tombent très vite le haut ou des voitures aux suspensions très légères, qui n'hésitent pas à renverser des cartons innocents, Action Jackson n'a pas de spécificité propre à lui. Oui, il y a Carl Weathers, qui est incontestablement charismatique, mais il ne peut rien contre la mollesse des combats (on peut remercier le design sonore de les rendre plus impactants), ainsi que la mise en scène.
C'est d'ailleurs triste pour Weathers car en dépit d'un score correct aux Etats-Unis, le film sera un bide dans le reste du monde, et condamnera de fait l'acteur à partir dans le monde de la télévision, perdant à jamais sa gloire de Rocky et Predator sur une seule occasion manquée.