Les temps comme les œufs sont durs. L'époque où Antonio Banderas allait présenter la suite de Zorro avec Catherine Zeta-Jones dans mon magazine de cinéma préféré semble bien lointaine. Le voilà qui collabore avec Isaac Florentine, un des réalisateurs fétiches de Scott Adkins, dans une coproduction Nu Image-Saban ! Du lourd.
Direction tout droit la Bulgarie où Banderas avocat voit sa famille se faire lâchement tuer. De une, le moment où il découvre le meurtre est pompé sur Mystic River de Clint Eastwood (sauf que chez Eastwood, c'était mieux fait). De deux, comme on est dans un film d'action, il va chercher à se venger. Bah oui, c'est marqué dans le titre en même temps. J'invente rien. Donc, il va se transformer en machine à tuer uniquement en lisant des bouquins de philosophie et en suivant deux-trois cours de karaté (dont le prof est brièvement incarné par Florentine himself). Énorme, les raccourcis.
Parce que ça, ce n'est que le début. Car ça n'arrête pas jusqu'au twist final servant d'explication à ce double assassinat dont on a du mal à en comprendre les motivations. Chez Florentine, quand on n'a pas de moyens, on n'a pas les idées non plus. Mais bon, il filme plutôt bien ses combats comme souvent même s'il abuse un peu trop des ralentis. Et puis si vous voulez voir à quoi ressemblent des entrepôts ou des terrains vagues bulgares (sait-on jamais), Acts of Vengeance est le film idéal pour ça.