Fade Astra
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Au risque de choquer et de me faire passer pour mec sans le moindre goût ou dénué d'exigences esthétiques , Ad Astra est un film qui ne m'a pas touché une seule seconde. C'est étonnant etant donné que je suis plutôt sensible à la déprime existentielle en général et encore plus à la SF en particulier.
Imaginez donc ce que le mélange des deux aurait du provoquer en moi!
Et non.
Rien du tout.
Nada.
Pas la plus petite trace d'émotion suscitée par le spectacle qui se déroulait devant mes yeux.
Bien entendu, la réalisation est merveilleusement bien foutue, et Brad Pitt y est excellent, mais... j'ai trouvé le film aussi vide que l'espace qu'il dépeint.
Le film n'est qu'une sorte de SF cherchant une forme de reconnaissance à coup d'interprétations freudiennes attendues et bateau pour intello standard.
On fleurte un peu avec 2001, First Man et on cite en interview Apocalypse Now pour attirer le critique académique.
Au final, on abouti à un film fortement décousu et assez froid malgré son thème se voulant humain.
Le scenario par moment plus qu'incoherent enchaine des péripéties paraissant soit inutiles, soit risibles, le tout s'affranchissant plus encore des principes de la physique (alors qu'on est censé se trouver dans de la hard SF) que la fin d'Interstellar, mais sans le côté halluciné se transformant en fable du film de Nolan..
On se drape dans un film anti-spectaculaire ( ça fait arty! c'est tellement sale et populo le spectacle voyez vous) à volonté philosophique mais dont le propos ne renvoie qu'a une psychanalyse de comptoir et à une conclusion certe louable et même peut-être nécessaire: ne regardez pas ce qui n'est pas là, mais ce qui y est. Ou pour le dire plus simplement voir le verre à moitié plein plutôt qu'a moitié vide. On est tout de même très loin d'un Solaris ou d'un 2001 à mon sens.
Je dois dire aussi en toute honnêteté qu'après avoir vu quelques films de James Gray, aucun ne m'a transporté et je ne garde de ceux-ci aucun souvenir impérissable en dehors peut-être d'un travail de premier ordre sur la lumière et d'une esthétique léchée. Je ne suis peut-être tout simplement pas receptif au cinema de Gray ni à ses thèmes. Je n'ai pas besoin d'être convaincu des qualités de ses films, mais je les regarde passer sans vraiment m'y intéresser ni m'y impliquer émotionnellement.
Ad Astra est donc en ce qui me concerne un film assez vain et bancal tant au niveau de l'intrigue que du fond mais à l'esthetique irréprochable. Bref, une déception dans l'ensemble, mais je crois que je suis bien seul en la matière au vu de l'acceuil global du film.
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Créée
le 20 sept. 2019
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