J'ai un petit faible pour l'exploration spatiale, ça me fascine toujours de voir une fusée décoller, et puis c'est de James Gray, il y a le beau Brad, ça se tente bien...


Ce qui est intéressant dans Ad Astra, c'est comment, à partir d'une histoire calibrée pour un bête blockbuster à base de fin du monde, d'extraterrestres et de voyage interplanétaire, Gray nous livre un film intimiste axé sur les thèmes de la solitude et de la quête du père. Finalement, de ce point de vue, Ad Astra se rapproche peut-être plus de l'intimisme de Little Odessa que de la grandiloquence universelle d'Interstellar, et ce malgré une partition lourdement zimmerienne.


Mais si ce film est plutôt intelligent sur le fond, c'est dans sa forme qu'il pêche. L'idée d'en faire quelque chose d'introspectif n'est pas mauvaise, on comprend très bien pourquoi l'image est principalement tournée vers le visage du protagoniste, on sent bien que Gray veut nous faire rentrer dans sa tête. Au point d'en faire souvent trop, en rajoutant une voix off lourde qui ne fait que paraphraser ce que l'on voit, assez bêtement en plus, et en soulignant ça avec une musique grave et omniprésente, c'est un peu moins gênant que chez Nolan, mais ça finit par lasser à force... Et puis c'est marrant, Brad Pitt fait du Ryan Gosling encore mieux que Ryan Gosling, tout est dans son jeu de mâchoire qu'il maîtrise à la perfection, après, au bout de deux heures de mâchoire et malgré quelques sourires, ça tourne un peu en rond. À côté, on a droit à une ou deux scènes d'actions qui s'immiscent assez bizarrement au reste du film, on a même un Brad qui joue aux Chevaliers du Zodiaque, c'est un peu grotesque quand même, heureusement que c'est assez drôle à voir.


Côte décors c'est assez minimaliste finalement, j'ai beaucoup aimé la représentation des différents astroports (le Subway sur la Lune !), même si certaines pièces manquent un peu de vie, mais bon, c'est pas du John Ford, et puis, le film est froid de toute façon, c'est dans le ton...


Après, bon, deux heures de gros plans sur un Brad Pitt solitaire, moui, bon, c'est sympa, faut pas être trop fatigué non plus, mais pourquoi pas, c'est quand même long, ça se prend un peu trop au sérieux, puis parfois c'est bête, mais allez pourquoi pas, j'aurais juste aimé avoir un peu plus l'impression de voyager, mais enfin...

KoalaLeNicolas
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le 23 sept. 2019

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KoalaLeNicolas

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