Fade Astra
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Hasard du calendrier, juste avant le "Ad Astra" de James Gray on l'a vu dans le dernier Tarantino. Pour le coup, voilà un film creux et sans intérêt: très bien filmé et avec une BO d'enfer, mais sinon aussi insipide qu'un commentaire sur YouTube. Les connaisseurs apprécieront...
Le seul moment vaguement intéressant, c'est quand Brad monte sur un toit pour réparer une antenne (un suspense de fou!!) et retire sa chemise en plein soleil. Là, oui, avec la musique qui boume et la photo impeccable, on se rappelle vaguement pourquoi on en a fait une icône du cool. Mais s'infliger 2h41 de baratin pour ça...
Et puis je l'ai vu hier dans Ad Astra. Il y joue le rôle d'un astronaute qui part à la recherche de son père, lui-même porté disparu aux confins de la galaxie dans sa quête d'intelligences extraterrestres. Ça au moins, c'est un synopsis qui se tient!!
C'est un film étrange. Inhabituellement lent, visuellement somptueux et techniquement irréprochable. On est avec eux dans le véhicule lunaire, quand les pirates attaquent le convoi. On sursaute quand on découvre pourquoi l'autre vaisseau est en détresse, sur la route de Mars. Et la musique vaporeuse s'accorde parfaitement au rythme lent d'un voyage intersidéral...
Mais le véritable voyage, on le fait dans et grâce au regard de Brad. Une mise en scène somptueuse et un scénario complexe servent une plongée purement psychanalytique, et tout passe par le regard d'un homme qui n'a jamais été si bien filmé. Drôle de truc...
Ça faisait bien longtemps qu'un auteur n'avait suivi son sujet d'aussi près pour essayer de nous dire quelque chose de la nature humaine. Et là, dans ces espaces confinés, alors qu'il n'y a plus aucune place pour le glamour, le charisme ou la coolness... Merde, Brad passe le test!!!
Ad Astra est un film plutôt lent. Mais qui va vers les étoiles, exactement.
Créée
le 18 déc. 2021
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